« Fonds friche », prononcé rapidement cela prête à sourire, adossez-y 300 millions d’euros et l’affaire devient sérieuse. Mais de quoi s’agit-il ?

Le fonds friche est un dispositif qui permet dans le cadre du plan « France Relance » d’organiser le recyclage foncier des friches urbaines et la requalification des friches industrielles et minières polluées. L’objectif étant notamment de lutter contre l’artificialisation des terres. Deux appels à projets ont donc été lancés, l’un piloté par les préfets de région pour 259 millions, l’autre par l’ADEME pour 40 millions. Le 28 mai 2021, le ministère de la transition écologique a dévoilé ses les lauréats. 441 dossiers, au moins un par département, ont été sélectionnés au titre du fonds « recyclage foncier », et représentent 1.200 hectares à traiter. Plus de 3 000 000 m² de logements – dont près d’un tiers seront des logements sociaux – et plus de 1 300 000 m² de surfaces économiques (bureaux, commerces, industrie…) seront générés.

Pour l’ADEME, 111 projets ont été retenus : 36, soit 165 hectares à réhabiliter, pour des travaux de dépollution et de reconversion d’anciens sites industriels ou miniers pollués, et 75 pour des études.

Sur la région Nouvelle Aquitaine, la société Teréo voit son expertise reconnue, elle est en effet attributaire de 2 projets dans le cadre du fonds piloté par l’ADEME.

Une carte interactive des friches concernées par l’appel national est disponible en ligne : Les lauréats du fonds friches – uMap (openstreetmap.fr)

Devant le succès de l’opération et les besoins des territoires, le Premier Ministre Jean Castex, a annoncé le 17 mai 2021, la mobilisation d’une enveloppe complémentaire de 350 Millions d’euros à engager d’ici fin 2022.

La pollution des sols des friches est un surcoût qui représente un frein à la requalification de ce foncier, en particulier dans les zones « détendues ». Cet appui financier du gouvernement va favoriser leur reconversion, et contribuer à répondre à l’objectif « zéro artificialisation nette » inscrit dans le projet de loi Climat et Résilience.

Les dix dernières années, entre 24 000 et 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont été consommés par an en moyenne. Maîtriser l’étalement urbain en utilisant le fonds friche, est une partie de la solution.